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À-propos de

"Pour que les étoiles

ne s'éteignent jamais"


Éditions Stellamaris, 2015


Postface d'Arnaud de la Croix

Illustration de la première de couverture:

Jean-Louis Gabriel 


http://editionsstellamaris.blogspot.com/2015/04/auteur-iocasta-huppen.html 

 

"C'est l'histoire de la rencontre entre un homme et une femme, de leurs escapades amoureuses. Le recueil est formé des tranches de vie de cette relation, depuis le début jusqu'à la fin, au travers des divers lieux où ils passent et font l'amour.

Ce sont des haïkus et des tankas, en ensembles par situation. Composé comme un récit de voyage, chaque pièce est rarement autonome et doit donc se lire en relation avec les autres pour recréer le récit. On ne peut en effet raconter un épisode suivi en haïkus qui, par nature, sont disjoints. L'option a été prise ici de ne pas travailler en "marqueterie" (chaque haïku apporte une parcelle) mais en séquence (chaque haïku est lié aux autres et n'emporte pas en lui ce qui pourrait le rendre autonome).

Il est alors assez difficile de donner un bon aperçu du recueil.

Parmi les séquences, j'ai bien aimé :


Dans la voiture


Dévoilés par sa jupe courte

le rond des genoux

sous les bas noirs


Changeant les vitesses

elle le frôle

du jazz autour d'eux 


Respirant son parfum

elle finit par l'envahir

cette envie d'elle...


Lumière des phares --

sa caresse sur la joue

la dévoile à lui


Elle se tient heureuse

sous son regard mordant...

ils arrivent bientôt


Musée


Couple de marbre

figé dans la passion,

la chaleur les gagne 

décidés à se perdre

dans les dédales du musée


En un geste

il la hisse sur lui

ses genoux touchent la pierre


Seuls, enfermés pour la nuit

au milieu de l'art

ils s'abandonnent 


Leurs soupirs

portés par le silence

aux oreilles des statues


J'ai bien aimé aussi dans les séquences suivantes :


Les bas noirs


Elle s'approche de lui

ses dessous rouges

plus qu'un appel


À la fenêtre


Assise sur le rebord 

son dos contre la vitre froide

elle s'offre à sa bouche


Massage


Ses mains chaudes

glissent sur son dos --

lumière de fin de journée


Matinée au lit


Nue dans le lit chaud

Yann la rejoint --

soleil froid dans la chambre 


La Douche


Imprégnés de fumée

ils sentent le froid de novembre

à la campagne


Il passe ses doigts 

sur la bouche,

fruit rouge en hiver


Un WE à Paris


À pleine bouche

leur passion 

mêlée à l'Histoire


Du haut d'un pont

leurs regards cherchent 

la tranquilité des quais 


Chalet


Ses dessous rouges --

un deuxième feu dans la maison"


(Serge Tomé sur:

http://www.tempslibres.org/tl/livres/revue/livPourQueEtoiles.html)

"Si vous aimez l'AMOUR, si vous aimez AIMER, alors lisez ce livre, c'est un voyage poétique merveilleux au pays de l'AMOUR VRAI.


Tout y est, de quoi contenter le plus exigeant des hédonistes, les mots y sont caresses et ressenti, être AMOUR avec poésie.


Merci Iocasta pour ce cadeau."


(Daniel Mercier)

"Magnifique recueil...subtilité et finesse!!!! du ioki quoi !!!!"


(Monique Quidouce)

"J'ai lu avec un immense plaisir ton magnifique livre....


Mes sensations : Émotion, Douceur, Senteur, Désir, Amour.....


Merci pour ce cadeau !!!!"


(Manuella Ammoun)

"Sous le titre du recueil est indiqué : "Une histoire d’amour en poèmes érotiques". Effectivement, depuis "La tendresse" jusqu’à "La fin", le lecteur suit les métamorphoses du désir entre une femme et un homme, Anna et Yann. 


"La passion-Fantasmes" et "Leur vie rêvée" sont les titres intermédiaires du recueil. Divers lieux servent de décor à cette aventure passionnée : le Sud, un WE à Paris, Château en ruines, Chalet, Les Iles, leur maison sous la neige.

Le café, une halte / sur le chemin / de l’un vers l’autre

Contre lui, respirant son odeur - / le bruit de la campagne

Un chalet / entouré de sapins blancs de neige

L’abat-jour orange / adoucit le blanc des seins - / nuit noire

Alternent les tercets, les haïkus et les tankas, l’auteure, avec une grande finesse, fait sentir la folie qui peut dévorer crescendo deux êtres qui se mesurent à la passion.

Les flammes font une ronde - / eux deux / le centre de leur monde

Elle ferme les yeux / loin de son corps / encore plus près de lui

Docile / espérant, attendant / elle se laisse faire

De frôlement en frôlement / sa main s’empare / de ce que sa bouche désire


Le fait d’user de personnages fictifs permet à l’auteure de conserver la distance qui ouvre aux lecteurs la porte du cercle intime d’un couple. De temps à autre revient le JE (en italiques) qui fait mieux sentir l’intimité violente de ces mots.


Nous nous tenons dans la lumière / tels deux papillons / sortis de la nuit

J’ai envie de toi… dit Anna / soufflés, les mots deviennent / un long baiser

Et le lecteur finit par être emporté dans l’histoire de ce désir, oubliant presque la poésie."


(Jean Antonini – Revue francophone de haïku, GONG, N° 48, Juillet-Septembre 2015)